Sylviane CATEAU

La plume ou le pinceau. Le choix était cornélien, mais pourquoi choisir entre deux passions, l’une me permettait d’assouvir ma faim d’écriture, ma soif d’horizons nouveaux et le pinceau m’était chevillé au corps depuis mon avènement..

Mes parents protecteurs n’avaient pas voulu m‘inscrire aux beaux arts, qu’importe, c’est en formation continue à l’ESAAT de Roubaix que j’aborde toutes les techniques artistiques et choisis celle qui ne me quittera plus : l’aquarelle. Je n’aime ni les contraintes ni les tâches répétitives ; l’aquarelle était faite pour moi. Je la perfectionne auprès des meilleurs à l’école d’aquarelle de Namur ou je rencontre mon Maître, le chinois Cao Bei An. Avec lui l’aquarelle se libère.

Voilà plus de trente ans que je pratique cet art qui ne cesse de me surprendre et de me ravir par ses cotés indomptables qui, si on sait l’aborder avec patience, se plie à vos exigences. C’est toujours sur papier mouillé, avec de larges pinceaux que je pose mes premières touches. J’aime le coté aléatoire des grands aplats très colorés dans lesquels je m’évade, mais la maitrise et l’exigence de mon travail se retrouvent dans les architectures monochromes, les vieilles briques m’inspirent.

J’ai exposé en France, Belgique, Allemagne, récolté de nombre de prix dont le dernier en mai 2022 décerné par l’Académie des Arts, des Sciences et des Lettres d’Arras pour mon œuvre monochrome, le silence des sirènes.

Le monde de l’art vous comble si vous l’appréhendez avec modestie. Comme disait Frida Kahlo : rien n’est absolu, tout change, tout bouge, tout tourne, tout vole et s’en va.