Céline GUIBERTEAU

Quand je commence un tableau, c’est comme un voyage, en revanche, j’ignore la destination précise. Je me place devant une toile vierge sans but précis, puis, progressivement j’emprunte des parcours imprévus. Avec les fluidités, je m’aide d’un croquis ; néanmoins, cette première esquisse se transformera au rythme des soubresauts du pinceau.

Au fur et à mesure, cette introspection picturale se délie lentement, je joue avec l’espace, j’essaie de cristalliser un effet de mouvement, je cherche des points de vue, des perspectives extérieures et intérieures qui m’inspireront. In fine, c’est le tableau qui m’attire, qui éveille ma sensibilité, qui aiguise mon sens de l’observation et mène mon œil.

Etant sensible aux mots, mon travail est un peu une narration, les lignes d’écriture se déploient ici, racontant une histoire entre l’abstrait et le réel. L’idée générale de mon univers est résolument optimiste, elle doit susciter, du moins c’est mon souhait, la réflexion, l’envie de se réaliser et surtout d’être soi. Quand je termine et parce que je considère que chaque tableau a toujours un goût d’inachevé, il subsiste en filigrane une ponctuation suspensive qui donne libre cours à l’imagination à venir…

* Sans engagement et dans une rayon de 100 kms autour de Lille